22/02/2009

AUBE, la Saga de l'Europe, III-01

Chers amis lecteurs,

Après la première moitié du livre I (La Pierre-Soleil) de AUBE, et le premier chapitre du livre II (Le Printemps Sacré, je vous incite à découvrir le livre III.
Prochainement, le livre I sera téléchargeable en entier sur forme d'e-book sur votre lecteur pour 4 € 95. Vous pourrez aussi télécharger une version audio.
Et à l'occasion des élections européennes, j'aurai le plaisir d'offrir, sous le sous-tire : L'EUROPE, une idée neuve qui a 5000 ans, la traduction du premier chapitre d'AUBE dans les principales langues de notre continent.

Bonne lecture


A CHACUN SON BUTIN


INTRODUCTION



Après un périple de plus de trois lunes, l’homme retrouvait son foyer. Il avançait, silhouette de suie, sous la nuée ténèbre. Il arriverait bientôt... A la brune, à la nuit jeune ? Toujours il l’ignorerait. Cette connaissance était l’apanage des Présences brillant, au-delà des frondaisons, au-dessus de la voûte des nuages. Il ne s’élevait pas contre ce privilège... Pas même s’il songeait un instant à l’envier. La supériorité des Présences résidait dans leur savoir, infini face à l’ignorance humaine.
Il avançait. Il serait sous peu parmi les siens. Il se faisait une joie de les revoir. Pourtant, ce n’était pas eux qu’il irait saluer d’abord. Ses premiers mots seraient pour la Vierge Mère de tous, maîtresse du hameau. Elle seule, bien que moins instruite que les Présences, aurait assez de science pour lui dire, et à tous ceux vivant sous sa loi, les mesures à prendre devant ce qu’il allait lui révéler. Il avait vu, sans comprendre, ne pouvant que trembler et s’émerveiller. Il avait vu des êtres à corps d’homme, porteurs cependant de secrets qui en faisaient les égaux des Présences. La Mère de tous saurait qui ils étaient. Lui n'en connaissait que leur nom, qu’ils clamaient à tous les vents : Aryos
Il dirait ce nom à la Mère. Il se le répéta une dernière fois. Oui, il saurait le prononcer comme il convient, avec juste la petite déformation qui ôtait aux mots inconnus leur possible magie.
... Il pénétra dans son village.




ALLIANCES


La Brillante avait à peine entamé sa course. La nuit, pleine encore du souvenir du jour ensoleillé, était tiède. Cette douceur, en ce septentrion que les légendes peignaient sous les mornes couleurs d’un séjour glacé, les avait surpris... séduits. Si la fatigue avait clos les yeux des plus jeunes et des moins aguerris, aucun de ceux qui jouaient quelque rôle au sein du peuple ne trouvait le sommeil.
Douce, tiède, parfumée était la nuit. Loin de leur apporter le repos et le rêve, ce temps, avant-goût de celui des territoires de chasse des élus, les tenait éveillés. En ce moment où tous devaient rester sous la tente, les plus audacieux, oublieux de leur crainte des maléfices rôdant dans l’obscurité, ne se résignaient pas à rentrer dormir. On découvrait la lune, et la clarté tombant de sa ronde face et des pierres de feu qui trouent Akmon. Nulle idée de sacrilège, nulle peur d’une force noire ne venait troubler ces promeneurs. Ils humaient l’odeur de l’herbe écrasée sous les roues des chariots, exhalant un parfum que la tiédeur de la nuit rendait plus subtil et plus précis à la fois. Jamais auparavant ils n’avaient respiré une telle fragrance. Avec quelle volupté ils s’en délectaient !

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