12/03/2011
Poètes d'Europe - Daniel Martini (Danemark)
Daniel Martini est né en 1984. Il a grandi à Copenhague. Martini a étudié la philosophie à University College London. Il écrit de la poésie et des nouvelles en anglais et en danois. Ses poèmes ont été traduits en français par Athanase Vantchev de Thracy.
Actuellement, Daniel Martini travaille sur son premier recueil de nouvelles et sur une anthologie.
Il vit à Londres.
Son site web est http://www.danielmartini.com
Daniel Martini [b. 1984], raised in Copenhagen, studied philosophy at University College London, and is a writer of English and Danish poetry and short stories. His work has also been translated to French by Athanase Vantchev de Thracy.
Daniel is currently completing his first collections of short stories and poetry.
He resides in London.
Web siye: http://www.danielmartini.com
Traduction du danois en français par Athanase Vantchev de Thracy, révision par Marc Galan
Promenade nocturne
Cette nuit je pense à toi,
Cette nuit je sens la finesse de l'herbe moite
En traversant avec une détermination ferme
Les ombres bleues que répand l’obscurité du minuit.
Ma respiration avale le brouillard,
Avec chaque pas, chaque souffle, mon corps décroît
Jusqu’à ce qu’il fonde dans l'air vif de la nuit.
Je foule la terre de cette forêt verte
A la recherche de ton cercueil.
Je désire demeurer en repos là, toute cette nuit,
Toute cette nuit avec toi,
Toute cette nuit avec la mort.
Natvandring
I nat tænker jeg på dig
I nat mærker jeg det skarpe kolde græs
mens jeg tungt og målrettet vandrer alene
gennem midnatsblå skygger
Min ånde fyldes af tågen
og – skridt for skridt – udtyndes min krop og forvandles til luft
som kan gennemtrænge jorden
den klamme muld
finde din kiste og hvile der i nat
i nat med dig
i nat med døden
Septembre 2009
CREUX
Pour discerner tes besoins et les miens,
J'ai dû me débarrasser des insectes qui avaient envahi nos émotions,
Ces petits monstres de l'insécurité, capables
De vivre aux frais des morts tombés sur le champ de bataille de l'amour,
Ils ne disent jamais mot
Aux vallées de la mer où j'ai nagé avec toi jusqu’à me noyer,
Le crâne attaché au pied,
Nous savons qu’ils avaient tout entendu
Et qu’ils avaient ri de ma confusion et de ta prière
Sans parler,
Et aucune de mes larmes ne m'avait indiqué la route où
Ma vie devait s’engager
Parce que je suis tombé amoureux comme si je ne savais pas que
Cupidon est un menteur
Qui t’a donnée à moi sans évaluer ma force,
Trop fier pour aimer, telle pourrait être ma devise,
En fait, c'est ce que je sais, c’est ce que je vois
Écrit dans mon esprit, ce qui se balance
Dans le vent creux qui souffle.
Dybet
For at skelne mellem dig og mig
var jeg nød til at pille følelsernes insekter,
de dyr af usikkerhed og magt
som kravler i kærlighedens grav
Men aldrig taler til dykkeren på havets bund
der druknes af kraniet som griner af hans modløse kald.
Og ingen af mine tårer gav ekko om livet vej
for jeg faldt jo på den
som han vidste jeg ville
Amor, løgneren,
der mødte os uden at se
at jeg nok var for stolt til at elske
For det mærkes nu
i blæsten fra mit hjertes hule slag
Janvier 2011
Londres
J'ai oublié de quelle façon je peux exprimer ma joie,
L’unique inspiration,
Qui bouillonne en moi, me vient de l’autre rive du fleuve
Où se dressent, brillantes,
Les grandes et puissantes tours toutes rouges.
Peut-être les grandes ambitions de cette ville
Empêchent-elles les gens comme nous de se rencontrer en silence
Loin de l'influence des décisions que prenaient les anciens
Pour accomplir à tout prix un immense ouvrage.
Peu de mes amis d’hier me remarquent quand je passe dans la rue
Après la mélodie que nous avons chantée à l’unisson
A la sortie de notre
Dernier concert.
Mais le fleuve se hâte toujours
Tout agité par la tempête de mouettes et de pigeons
Qui survivent
Grâce à leur instinct hérité,
Comme nous survivons sur le chemin de toutes les directions
Que nous prenons.
M'entends-tu t’appeler de ma chambre silencieuse,
Seul avec toutes ces nombreuses voies si difficiles à suivre,
Tu ne pouvais jamais rester derrière moi
Ni quand je descendais,
Ni quand je montais.
Je me demande où ma route me mènera à présent
Si la faim et les dieux pour lesquels je me suis battu
Consentent à me procurer ce qu’ils m’ont promis
Le jour où nous nous sommes dit adieu.
London
Jeg kan ikke længere ånde din glæde
min inspiration
som nu kaster magtens røde lys over floden
Byens ambition er for stærk til et liv i skyggerne
uden grådige sagn om success skiller
Jeg går skjult fra de venner der aldrig måtte se mig
lydigt følge lyden fra den melodi du hviskede
den aften vi var et
Indtil flodens strøm igen blæste os
i hver sin retning som måger og duer
overlever ved nedarvet instinkt
Hører du mit kvalte håb
i latteren fra dem som har for travlt med at få til at tro
jeg kunne have valgt intetheden
eller ihvertfald mindre end dig
Og vil min fremtid opveje den ofrelse sulten alligevel tvang mig til
da vi sagde farvel
Février 2011
09:00 Publié dans Europe, livre et littérature, Loisirs et Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poète, poème, poésie, danemark, europe
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