04/06/2009
AUBE, la saga de l'Europe 210
Le chef patrouilleur, honte au front, partageait ce souci. Il les avait entendus. Son envoyé n’avait pas rendu l’intérêt de la gemme. Quel idiot ! Il n’avait su expliquer aux plus grands d’Aryana que le Signe (Il avait tout expliqué à Kleworegs. Les oracles avaient reçu un avis des dieux. Un roi guerrier prendrait de vive force à l’ennemi et tiendrait entre ses mains un joyau d’origine céleste. Il conduirait son peuple à un grand destin.) les attendait ici. Les siens grondaient devant ces calomnies. C’était dur de respecter l’hospitalité et de les défendre envers et contre tous. On s’acheminait vers des rixes. Dieux merci, peu après, un garde se présenta, tout essoufflé. Un messager, porteur de l’étendard de Kerdarya, arrivait.
On ne le confiait, en de très rares occasions, qu'aux messagers de confiance. Ils se précipitèrent aux remparts. Il flottait au loin, éployé et brandi pour n’échapper à aucun regard. Le patrouilleur avait accompli sa mission. Ses amis prenaient leur revanche. Ils tournaient en dérision leur manque de confiance. Les autres le regardaient. Leur joie était grande. Ils en supportaient les sarcasmes, tout en s’étonnant du retard, avec un remarquable souci de pardon des injures. Pour calmer les susceptibilités, Kleworegs les invita tous à venir boire l’hydromel. On se réconcilia autour des cornes.
L’exaspérant retard était oublié. On ne chercherait pas de coupable. Le cœur n’était plus qu’à la joie. Kleworegs héla deux des siens.
– Partez à sa rencontre, dites-lui que nous l’attendons... Et une fois à ses côtés, traitez-le bien et parlez-lui comme au plus haut prêtre ou au roi des rois.
12:59 Publié dans Autres, Europe, livre et littérature, Loisirs et Culture, roman | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ancêtre, aventure, écrivain, épique, épopée, europe, européen, feuilleton, fresque historique, histoire
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