05/03/2011
Poètes d'Europe - Giuseppe Napolitano (Italie)
Giuseppe Napolitano, né à Minturno,1949, poète et essayiste, vit à Formia. Maîtrise de Lettres de l’Université de Rome avec une thèse sur le Théâtre surréaliste français, il a enseigné 33 ans dans les écoles supérieures. Il a de nombreuses publications à son actif : Moments (1970, Dans la trace (1978) anthologie de la décennie 1967 -77, Masque (1978) prix Maison Hirta, Le jardin d'Aphrodite (1984) traduction de poètes lyriques grecs, Livre d'amour de Catulle (1986, si tu projette un peu d'hier dans l'avenir (1989) anthologie de la décennie 1978-87, qui a obtenu les prix: "Anthos" Isernia et "Saint Valentino" Terni, Haiku (1990, E poi... / Et puis (1991) bilingue Italo-français, Le conte du bon viellard et de la belle fille (1991) essai sur les contes de Svevo, Avec une fille qui demeure ici (1993), créature (1993, prix "A. Gatto"), Horace. Mesure de vie (1993, tr.), Poésie / non poésie (1993) prix "Portico di Onofrio", Cendre. Nicola Napolitano soumis au jugement des lecteurs (1994) essais, Gaeta. 17 cartes (1996, avec des dessins de M. Magliozzi), Paole de paroles (1998) prix "Circe" Sabaudia, Refrain des apparences / Refren d'aparente (1998) bilingue italo-roumain, Coeur de sable (1998, prix "Fiera vesuviana" Saint Gennaro Vesuviano), Gaeta, hier et aujourd'hui (1998), Sans remède / Sin remedio (2000, bilingue italo-espagnol), Nos années s’en vont dans un soupir / Our Years Vanish as au Sigh (2000, trente poésies de John Deane), Équilibre variable / Équilibrio variable (2000, bilingue italo-espagnol), Pas, pensées de poésie (2001), Passages, cinq petits livres (2002, prix "Laurentum", Rome), Sextines de Campodimele / Sestine de Campodimele (2002) tr. de l'original de Nicole Drano Stamberg, Avec toi je suis encore né (2003, 25 variations pour ma fille Gabrielle), Au bord du temps (2005), Vita scoperta nel dire / Vie à travers la parole (2005, bilingue italo français), Temps littéraire (2006). Il a fondé sa maison d'édition "la pièce du poète" où il a publié ses textes (La pitié de la parole, Le train des poètes, Le temps retrouvé. Poésies de l'adolescence), et d'autres auteurs: G. Drano, S. Cervone, N. Napolitano, C. Vitale, E Burgos, I. Di Ianni. Il a été traduit en espagnol, français, roumain, allemand, anglais, grec, espéranto.
(Minturno 1949), poeta e saggista, vive a Formia. Laureato in Lettere a Roma con una tesi sul Teatro surrealista francese, ha insegnato per 33 anni nelle scuole superiori. Ha diverse pubblicazioni al suo attivo: Momenti (1970), Dentro l'orma (1978, antologia del decennio 1967-77), Maschera (1978, premio Casa Hirta), Il giardino di Afrodite (1984, tr. di lirici greci), Libro d'amore di Catullo (1986), Se rincorri un po' di ieri nel domani (1989, antologia del decennio 1978-87, che ha ottenuto i premi: "Anthos" Isernia e "San Valentino" Terni), Haiku (1990), E poi... / Et puis (1991, con tr. in francese), La novella del buon vecchio e della bella fanciulla (1991, saggio sulle novelle di Svevo), Insieme a una ragazza che ci stia (1993), Creatura (1993, premio "A. Gatto"), Orazio. Misura di vita (1993, tr.), Poesia / non poesia (1993, premio "Portico di Onofrio"), Cenere. Nicola Napolitano nel giudizio dei lettori (1994, saggi), Gaeta. 17 cartoline (1996, con disegni di M. Magliozzi), Parola di parole (1998, premio "Circe" Sabaudia), Ritornello di apparenze / Refren de aparente (1998, con tr. in rumeno), Cuore di sabbia (1998, premio "Fiera vesuviana" San Gennaro Vesuviano), Gaeta, ieri e oggi (1998), Partita (1999), Senza rimedio / Sin remedio (2000, con tr. in spagnolo), I nostri anni via in un sospiro / Our Years Vanish as a Sigh (2000, trenta poesie di John Deane), Equilibrio variabile / Equilibrio variable (2000, con tr. in spagnolo), Passi, pensieri di poesia (2001), Passaggi, cinque piccoli libri (2002, premio "Laurentum", Roma), Sextines de Campodimele / Sestine di Campodimele (2002, tr. dall'originale di Nicole Drano Stamberg), Insieme a te io sono nato ancora (2003, 25 variazioni per la figlia Gabriella), Alla riva del tempo (2005), Vita scoperta nel dire / Vie à travers la parole (2005, tr. in francese), Tempo letterario (2006). Ha fondato una propria etichetta editoriale “la stanza del poeta” nella quale pubblica testi suoi (La pietà del dire, Il treno dei poeti, Il tempo ritrovato. Poesie dell’adolescenza) e di altri autori: G. Drano, S. Cervone, N. Napolitano, C. Vitale, E Burgos, I. Di Ianni. È stato tradotto in spagnolo, francese, rumeno, tedesco, inglese, greco, esperanto.
Traduction de l’Italien par Athanase Vantchev de Thracy et Véronique Lengrand
Par hasard
j’ai peur d’ouvrir la porte :
tant et tant de mots m’attendent là, dehors,
et comme par hasard, ils m’ont retrouvé
le sort et Pirandello avaient décidé pour moi
il est donc bien inutile de me cacher
et Valéry continue à être fidèle à sa foi.
Traduction : Véronique Lengrand
Per caso
Ho paura di aprire la porta:
quante parole mi aspettano lì fuori
e per caso mi hanno trovato
la sorte e Pirandello hanno deciso
che inutile è nascondersi
e Valéry sostiene la sua fede
PARCE QUE DEMAIN NE SAIT RIEN DU LENDEMAIN
À mon frère in memoriam
how many years - combien de temps encore
Continuerai-je à me reprocher d’avoir grandi moins vite
que j’aurai dû pour être appelé
un homme : si c’est cela être un homme.
combien de façons il y a pour l’être
et pour se l’entendre dire - mais n’est-il pas plus important encore
de rester parmi les hommes
confiant dans la voie que tu as choisie - peut-être
en marchant à reculons
jusqu'à rejoindre (hic optime manebimus),
le lieu où le jardin de cerisiers est toujours en fleur.
l’eden immérité, retrouvé,
finalement, l’important est au moins de reconnaître,
un instant avant de te tromper,
que c’est une faute incroyable de croire
pouvoir impunément se mesurer
avec la genèse d'un nouvel idéal –
mais tu adaptes au rythme du vent
tes pas et tu n’es qu’une voix des nuages en larmes.
Perché domani non sappia di domani
A mio fratello in memoriam
how many years – quanto ancora
starò a rimproverarmi per essere cresciuto
meno di come avrei dovuto per essere
detto un uomo: se questo è un uomo –
quanti modi ci sono per esserlo e per
sentirselo dire – ma importante ancora
di più è rimanere tra gli uomini
confidando in una traccia – magari
camminando a ritroso dentro l’orma
fino a giungere (hic optime manebimus)
dove il giardino dei ciliegi è sempre in fiore
immeritato eden ritrovato
del quale infine riconoscere almeno
un momento prima di sbagliare
quale errore incredibile sia credere
di potersi impunemente misurare
con la genesi di un nuovo ideale –
ma tu calchi nel vento i tuoi passi
e sei voce di nuvole in pianto
(2009)
A la santé de soi-même
Je voudrais parler de la relation du poète à la poésie et à la forme dans laquelle il enferme et propose son expérience de la vie, expérience qui devient, grâce à lui, une parole à communiquer. Je voudrais soutenir la thèse selon laquelle pour le poète, le masque est un miroir, mais pas celui vers lequel chaque matin tout le monde se précipite pour se regarder avant de se laver la figure : le miroir du poète est sa poésie, dans laquelle il projette son propre masque. Les autres peuvent y lire les particularités de leurs masques, des divers masques que la vie impose à tous. Mais il arrive des choses ces derniers temps, même très récemment, qui nous enlèvent tout désire de plaisanter : il y a des gens qui jouent au carnaval tout le long de l’année, prenant à leur gré des masques de tous genres qui ne font ni rire ni avoir honte et qui ne permettent pas non plus de se regarder honnêtement dans sa glace. Désormais, on fait un usage inconsidéré de la parole. On peut dire aujourd’hui une chose et demain son contraire, sans avoir de compte à rendre. Ici, on n’est plus derrière le masque ! Ici, nous ne contrôlons pas notre visage : chacun improvise son histoire et espère être applaudi, même si personne ne paie pour le spectacle. Le public a tout compris. Quelle belle farce que la vie !
Et le poète, qui a toujours porté un masque en se regardant dans sa poésie, afin que d’autres à leur tour puissent s’y regarder et y trouver les clés qui ouvrent les portes sur des expériences existentielles différentes que la sienne, quel rôle peut-il jouer aujourd’hui, si ce n’est de rendre la parole responsable, même si cela devait le priver lui-même, en premier, du pouvoir de jouer à se cacher derrières ses mots, même si cela le menait à écrire une poésie trop claire, limitée au strict sens premier ? Il en résulte que les choses que l’on dit, plus encore que la façon dont on les dit, doivent être honnêtes. Alors seulement le poète peut témoigner à sa manière de ses rapports avec la vie. Il peut ainsi montrer comment il se parle en se regardant en toute conscience dans la glace, et donner des indications sur la façon dont nous pouvons nous interroger et chercher ce « soi » qui nous habite et nous anime. Enfin, c’est de la sorte qu’on pourrait trinquer avec son « soi » saisi dans le miroir à la santé d’une commune passion pour la vie.
UN BRINDISI CON SE STESSO
Vorrei parlare del rapporto del poeta con la poesia, con la forma in cui egli conserva (e attingendo dalla quale poi propone) l’esperienza della vita che diventa per lui parola da comunicare. E vorrei partire dall’assunto che per il poeta la maschera è lo specchio, ma non lo specchio in cui tutti la mattina andiamo a guardarci per lavarci la faccia: lo specchio del poeta è la sua poesia, in cui egli proietta la propria perché altri vi leggano la loro maschera, le varie maschere che la vita ci impone. Ma stanno succedendo cose, in questi ultimi tempi, e ne sono successe in tempi recenti, che fanno davvero passare la voglia di scherzare: c’è gente che finge carnevale tutto l’anno, indossando a suo piacere maschere di ogni genere, delle quali riesce a non ridere, e a non vergognarsi nemmeno, nemmeno guardandosi onestamente allo specchio. Si fa ormai – a vari livelli – un uso irresponsabile della parola, nel senso che si può dire oggi quel che si vuole e domani si può negarlo, senza doverne rendere conto… Altro che maschera! non c’è controllo sulla nostra faccia: ciascuno recita a soggetto, improvvisa e spera nell’applauso, anche se nessuno più paga il biglietto poiché dal pubblico hanno capito tutto: che bella carnevalata, la vita! E il poeta, che si è sempre mascherato specchiandosi nella sua poesia, perché altri a sua volta vi si potesse specchiare, e leggervi le chiavi di apertura per una diversa esperienza esistenziale, che ruolo può avere oggi se non quello di responsabilizzare l’uso della parola? anche se questo dovesse costare prima di tutti a lui stesso il potere di giocare a nascondersi dietro le sue parole… anche se dovesse significare una poesia troppo chiara, scontata nei significati… Occorre però che siano oneste le cose da dire, più ancora che il modo in cui le si dice. Infine il poeta può testimoniare un suo modo di relazionarsi con l’esistenza, può esprimere con le sue parole una maniera di parlarsi allo specchio, in coscienza, può dare indicazioni su come ci si può interrogare in cerca del sé che ci abita e ci anima dentro… infine si potrebbe brindare con il se stesso scoperto nello specchio, in nome della comune passione per la vita!
PAR HASARD
À Renzo et à tous ceux qui ont la foi
Je me suis mis déjà plusieurs fois en croix
Pour avoir voulu croire encore à la vie
A celle, dis-je, que j’ai eue par hasard
et qu’en vérité, je n’ai su en rien mériter
cependant, je me prépare à choisir les mots
de circonstance là où le besoin le requiert
je ne sais pas lesquels de ces mots je saurais prononcer
où auxquels je dois encore faire confiance
tu m’as arraché à la croix,
en m'accompagnant un petit bout de chemin.
Au cas où, à l'avenir, pareil à un navire qui a perdu sa coque en bois,
je sois contraint à naviguer à vue.
IN AVVENTURA
A Renzo e a tutti quelli che hanno fede
Mi sono già più volte messo in croce
per voler credere ancora nella vita
quella dico avuta in avventura
e poco in verità saputa meritare
pertanto mi preparo a scegliere parole
di circostanza ove il bisogno lo richieda
non so quali saprei di poter dire
a chi ancora da me voglia fiducia
e dalla croce mi tirasse ancora giù
accompagnandomi un pezzetto di strada
se nel futuro ormai disalberato
fossi costretto a navigare a vista
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26/02/2011
Poètes d'Europe - Vinko Kalinic (Croatie)
Vinko Kalinić, poète, journaliste et militant pour les droits de l'homme. Né en 1974 à Split, Croatie.
Il vit dans l'île de Vis, Croatie. Il édite le portail Internet de Moj otok Vis (www.mojotokvis.com).
Il met quotidiennement à jour son journal poétique sur Facebook
http://www.facebook.com/?ref=home#!/pages/Vinko-Kalinic/110184921886
Il est l'auteur de cinq livres de poésie.
Il est vivant, en bonne santé, et il écrit!
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19/02/2011
Poètes d'Europe - Alexa Wolf (Portugal)
ALEXA WOLF :
Alexa Wolf est le pseudonyme de l’écrivaine Alexandra Margarida Lobo Cardoso Rodrigues Amaro, née en décembre 1966, originaire de Lisbonne. Elle est membre de l'Association portugaise des Ecrivains, de la Société portugaise des Ecrivains et de l'Ordre national des Ecrivains (Brésil).
Elle est le mentor, la fondatrice et la présidente exécutive de l'Union Lusophone des Lettres et des Arts (association sans but lucratif pour tous les arts)
Depuis son jeune âge liée aux arts, elle a commencé par 2 années dans le Ballet Espagnol, plus tard, elle a exposé ses peintures en vitrail et étain, entre autres matériaux.
Le fait d'avoir participé en tant qu’actrice dans deux pièces, ainsi que comme assistante technique de mises en scène, l’a amenée à avancer toujours plus dans sa veine poétique et de chroniqueuse et lui a donné une plus grande créativité pour ses textes.
Elle est auteur de plusieurs livres très marquées par l'humour et le sarcasme et basés sur les scènes du quotidien, d’articles de presse et de publicités radiophoniques.
Alexa Wolf é o pseudónimo da escritora Alexandra Margarida Lobo Cardoso Rodrigues Amaro, nascida em Dezembro de 1966, natural de Lisboa. É sócia da Associação Portuguesa de Escritores, Sociedade Portuguesa de Autores, Ordem Nacional dos Escritores (Brasil).
É mentora, fundadora e actual presidente da União Lusófona das Letras e das Artes (associação sem fins lucrativos para todas as artes)
Desde muito nova ligada às artes, iniciou-se com apenas 2 anos no Ballet Espanhol, posteriormente teve os seus trabalhos de Pintura em Vitral e Estanho entre outros materiais, em exposições várias.
O facto de ter participado como actriz em duas peças de teatro e como assistente técnica de encenação, veio criar ainda mais na sua veia poética e de cronista, uma maior criatividade nos seus textos.
É autora de vários livros onde perdura o humor e o sarcasmo baseados em cenas do quotidiano, de alguns artigos no Jornal e Slogans para rádio.
4 de ses poèmes
Traduits et adaptés par Marc Galan et Athanase Vantchev de Thracy
DÉSILLUSION
Triste, très triste je suis...
Les mots n’arrivent pas à sortir,
L'inspiration m’a fui
Vers un lieu incertain.
Seule, je ne sais pas où je vais,
Tes poésies, je ne sais où tu les élabores.
Je les cherche dans mon imagination
Dans mon esprit désert,
Je voudrais écrire un poème
Qui soit un beau tableau,
Une douce mélodie,
Une prière, une oraison,
Mais perdue dans le carcan
D’une métrique contraignante
Et de rimes harmonieuses,
Rien ne jaillit, que désillusion.
DESILUSÃO
Triste, mais triste estou...
não me saem as palavras
Fugiu a inspiração
Para parte incerta.
Sozinha não sei onde vou
Tuas rimas não sei onde as lavras
Busco-as na imaginação
Em minha mente deserta
Queria fazer um poema
Uma pintura bonita
Uma suave melodia
Uma prece, uma oração
Porem perdida nesse esquema
De métrica catita
De rima na poesia
Nada sai, só desilusão
VIVRE POUR TOI
Tu es passé de la tempête au calme,
De l'ouragan féroce à un rayon de soleil.
Tu as apporté l’espoir comme une marée
Dans ma vie désordonnée et sans illusions.
Je voulais être une fleur délicate et candide,
J’étais une simple pâquerette
À la recherche incessante de ton amour,
Je me réveillais amoureuse et pleine de rêves.
Et si ce rêve de lis pur
N’est jamais devenu réalité,
Je n’en garde nulle amertume, car cela en valait la peine
De vivre pour toi, même en songe.
POR TE VIVER
Foste da tempestade a bonança,
Do feroz ciclone, um raio de sol…
Criaste na minha maré, a esperança
Nesta vida desiludida e sem controle.
Quis ser mimosa, mera flor
Fui simplesmente margarida
Em busca incessante do teu amor
Acordando apaixonada e iludida.
E se este sonho de pura açucena
A realidade nunca alcançar,
Não guardo mágoa, valeu a pena
Por te viver, mesmo a sonhar!
EN RÊVE
Quand je regarde le ciel bleu fleuri,
Tel un tapis, de petits nuages blancs
Je sens la chaleur du soleil sur ma peau
Comme je sens le doux contact
De ta main sur mon visage.
Quand je regarde la mer qui se jette, écumante
Sur les roches,
Les baignant de ses eaux
En libérant leurs odeurs iodées
Fraîche et volatile,
Je me mets à soupirer
Après les extases d'amour
Que nous n’avons pas encore vécues.
Quand j’entends le vent tournoyer
En sifflant
Et danser avec les feuilles d'automne,
J’imagine des valses qu'i m’emportent
Dans le rêve que je pourrai un jour
M’endormir dans tes bras.
NO SONHO
Olhando o céu azul manchado
Num tapete branco de nuvens,
Sinto o calor do sol na minha pele
Tal como o toque suave
Da tua mão no meu rosto.
Olhando o mar espumando
Violentamente nas rochas,
Molhando-as
Soltando seus odores de maresia
Fresca e solta,
Faz-me suspirar
Pelos êxtases d’ amor
Que ainda não fizemos.
Sentindo o vento rodopiando,
Assobiando,
Dançando com as folhas de Outono,
São valsas que me embalam
No sonho de um dia
Poder adormecer em teus braços.
TU ES LE SEUL FAUTIF
J'ai tu ce sentiment profond
De peur de te perdre,
De trop me dévoiler,
De me condamner.
J'ai étouffé ma souffrance
De ne pouvoir arriver jusqu’à toi
Libre et affranchie comme la nature nous le crie.
J'ai enfermé sous sept clés mon espoir,
Mon désir ardent de me réveiller, de vivre et d’aimer
Sous ton toit,
Dans l’attente que le reste de mon existence si renfermée
Réussira un jour à éclore.
Et si… je me cache en silence,
Sans témoigner ma tendresse
Avec la lune pour seul témoin,
Excuse-moi, mon amour…
Mais tu es le seul fautif !
A CULPA É SÓ TUA
Calei este sentimento profundo
Com medo de te perder,
De me dar a conhecer,
De me condenarem.
Abafei o meu sofrimento
Por não poder até a ti chegar,
Livre e solta como a natureza nos faz gritar.
Fechei a sete chaves a esperança,
A ânsia de um dia em teu tecto amar,
Viver e acordar,
No resto da minha existência tão fechada
À espera de desabrochar.
E se… me escondo calada,
Sem ternura demonstrar,
Vivendo apenas na lua…
Desculpa amor…
Mas a culpa é só tua!
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12/02/2011
Poètes d'Europe - Fahredin Shehu (Kosovo)
Né à Rahovec, Sud-est du Kosovo, en 1972. A obtenu un diplôme à Université de Prishtina, en Études Orientales. M.A. en littérature.
Il travaille sur la Calligraphie découvrant nouveaux moyens et techniques pour cet art plastique spécifique..
Livres Publiés :
· LA NONNE - recueil de poésies mystiques, 1996
· PLURALITÉ INVISIBLE - prose poétique, 2000
· NECTARINE- Roman, épopée transcendentale, 2004, maison d'édition, Rozafa Prishtinë - projet du Ministère des Sports, de la Culture et de la Jeunesse du Kosovo
· ÉLÉMENTAIRES 99 – Courtes histoires mystiques poétiques, 2006, Centre pour la pensée positive, Prishinë
· KUN-recueil lyrique transcendantal, 2007, Editions LOGOS-A, Skopje, Macédoine
Il figure dans les anthologies suivantes :
Poésie dans le Magazine POETA - Belgrade, Serbie
L'ANNUAIRE MONDIAL DES POÈTES 2009, Chine
Poésie sur www.balkanwriters.com
L’E-livre de Poésie sur www.ronopress.org, Londres
Le livre de Poésie, Nadwah Press, Hong-Kong
Poésie en anglais sur The Sound of Poetry Review
2 poèmes de Fahredin SHEHU traduits et adaptés de l'Albanais
par Marc GALAN et Athanase VANTCHEV de THRACY
I.
ETREINDRE
L'espoir est venu au printemps,
Avec l'odeur des bourgeons éclos
De l'acacia,
Le vendredi, après la prière de midi.
La mort cherchait désespérément
A m'embrasser entre les deux yeux,
Où dorment encore aujourd’hui les baisers
Des roses blanches pleines de mystère.
L’âme se distille goutte à goutte,
De chaque goutte naît un livre,
La vie, maternelle,
Nous étreint.
Në përqafim
Shpresa erdhi në pranverë,
me aromën e rrushkut të bagremit,
të çelur
të premten pas lutjes së drekës
Vdekja dëshpërueshëm më kërkonte,
të më puth mes dy syve,
ku edhe sot flenë puthjet
e trëndafilave të bardh përplot mistere që
Shpirtin kullojnë pikë pas pike,
në secilën pikë nga një libër,
merr jetën në përqafim,
amnorçe
II.
LE PAON BLANC
Je me suis lavé dans la rivière du ciel,
Et son eau a emporté toutes mes couleurs,
Ainsi la lumière peut me voir resplendissant,
Unique parmi les oiseaux.
Queue ouverte,
Eventail blanc,
À chaque plume son voeu.
Prompte tombe et se répand la nuit,
Les gouttes sombres roulent
Dans l’écluse près de la route.
Le couple s’embrasse sous le châtaignier sauvage,
Je suis perdu entre le jour et la nuit,
Fier, avec la honte
Scellée à mes jambes.
Ni chant ni mélodie,
Juste des sanglots.
Palloi i bardhë
U lava në lumin parajsor e,
ai largoi të gjitha ngjyrat që,
drita të më shikoj elegant dhe
unik në mesin e zogjve.
Bishti i hapur.
Erashka e bardhë.
Në secilën pupël nga një dëshirë.
Për një çast nata bie dhe shtrydh,
pikat e tushit të zi rrokullisen,
në kapanxhë përbri rrugës.
Një çift puthet nën hijen e gështenjës së egër e,
Unë i hutuar mes ditës dhe natës,
Krenar me turpin,
E vulosur në këmbë.
As këngë e as këndim,
Vetëm dënesje
Site de Farhedin SHEHU :
http://www.fahredin-sh.blogspot.com/
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05/02/2011
Poètes d'Europe - Violeta Boncheva (Bulgarie)
Violeta Bóncheva, Bulgare, professeur d'espagnol, a déjà publié huit livres : cinq de poésie et trois en prose. Deux de ses livres sont bilingues - ¨Le chapeau¨ et ¨Dans le nombril de la lune¨, traduits par le traducteur mexicain Reynol Pérez Vázquez. Le dernier livre de Violette Boncheva, sous forme d’e-book, est une traduction de l'espagnol qu’elle a réalisée et qui porte le titre : Dramaturges contemporains mexicains ¨. Il comprends des pièces de théâtre de trois dramaturges mexicains : Hernán Galindo, Víctor Bande et Hernando Héron.
Violette Bóncheva continue à traduire et à publier la poésie contemporaine de Rolando Revagliati, Silvia Loustau, Gustavo Marcelo Galliano, Leticia Herera, Daufen Bach, Víctor Manuel Gusman, etc.
Son œuvre a été primée plusieurs fois en Bulgarie, enEspagne et aux Etats-Unis. Elle a écrit quatre pièces de théâtre, dont une pour les enfants.
Deux poèmes de Violeta BONCHEVA
Traduits par Athanase Vantchev de Thracy
Quand je suis troublée
Je reste seule avec l’eau,
Des mondes s’écoulent à côté de moi.
La présence taciturne des poissons
Est une musique pour mes sens.
Les eaux m’apportent des salutations de mes amis,
M’arrachent au désert de la solitude
Et au triste croassement des corbeaux débiles.
КОГАТО съм объркана
Заставам насаме с водата.
Изтичат светове край мен,
а мълчаливото присъствие на рибите
е музика за сетивата ми.
Водите ми донасят поздрав от приятели,
изтръгват ме от пустоша на самотата
и крясъка на глупавите гарги.
LE GITAN ET LE CHEVAL
Le gitan et le cheval
Tirent, sur la pente rude, la vie vers le haut.
Les sabots frappent dur les pavés abrupts,
Le gitan se perd dans un tourbillon de jurons –
Tout y passe, tout ce qui bouge au monde y passe
Et le fouet continue à claquer.
Les jurons ? Ils n’épargnent même pas sa mère…
Celle-ci sourit et exhibe les deux dents qui lui restent :
- Son père savait mille fois mieux jurer - dit-elle –
Rien d’étonnant que chaque année je mettais au monde un enfant.
Le rire soulève sa poitrine flétrie,
Desséchée, inutile
Et pleine de fumée ;
Elle fait tourner longtemps
Un morceau de pain dur dans sa bouche
Se confondant avec le feu paresseux devant son taudis.
Des chevaux et des femmes mariées,
Des tambours, des ours,
Passent et repassent devant elle,
Des bandes d’enfants dévalent la colline
Et disparaissent quelque part parmi les étoiles.
Enfin, la nuit est là,
Exténué, mais fermement décidé
De continuer à faire tourner la roue de l’existence,
Son fils cache de sa tête en sueur
Le visage de sa femme,
Continue à jurer
Et à s’enfoncer,
Au nom de la vie,
Entre ses jupes déchirées.
Циганинът и конят
Циганинът и конят
дърпат живота по нагорнището.
Блъскат копитата стръмните камъни,
а циганинът псува каквото му падне –
всичко що пърха по белия свят
и плющи камшика.
Не забравя и майка си...
А тя обелва двата си зъба оцелели.
-Баща му псуваше по-здраво – казва –
затова раждах всяка година.
Смехът раздрусва набръчканата й пазва
пълна с дим,
пресъхнала и ненужна.
Дълго върти из устата си сух залък,
слята с мързеливия огън пред колибата.
Край нея пак преминават
коне и булки,
тъпани, мечки,
цели кервани с деца,
които изчезват надолу по хълма
или към звездите...
И слиза нощта.
Уморен, но решен да продължи
Всемирния кръговрат
синът й прикрива с главата си потна
лицето на жена си
и продължава да псува и блъска
полите й скъсани
в името на живота.
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